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  • Professionnelle et formatrice en animation socio-culturelle, je cherche à faire partager l'actualité de ce secteur
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7 avril 2017 5 07 /04 /avril /2017 11:36

Le terme de mixité est souvent employé dans les discours politiques, éducatifs, sociaux. Dans les projets éducatifs, il faut faire en sorte de « développer la mixité », « d'éduquer à la mixité »... Mais de quelle(s) mixité(s) parle-t-on ? Car derrière ce terme se cachent différentes nuances et publics... Qu'appelle-t-on mixité ? En ACM, à quelles mixités peut-on être confronté ?

 

Étymologiquement ce mot vient du latin « mixtus » qui signifie mêlé, mélangé. La mixité est donc une situation qui comprend deux ou plusieurs éléments de nature différente, qui constituent une hétérogénéité (à la différence de l'homogénéité où tout est identique).

A l'image des sociétés composées d'individus très dissemblables : des petits, des gros, des étrangers, des autochtones, des veufs, des divorcés, des ouvriers, des cadres, etc... , qui vivent selon certaines pratiques, habitudes, et qui ne se côtoient pas ou peu, ne se rencontrent pas forcément, de manière volontaire ou involontaire.

Les instants de mixité que l'on peut vivre sont ces moments où des personnes différentes se rencontrent, qui agissent ENSEMBLE, et non pas, qui sont seulement côte à côte au même moment. Il y a CO-construction de quelque chose (de relations, d'objets, d'événements...).

La volonté d'organiser cette mixité sous-tend un désir de rencontres, de connaissance, voire de reconnaissance mutuelle, mais également une volonté de lutter contre les inégalités si l'on pense aux minorités, aux plus faibles, aux exclus (personnes atteintes de handicap, d'un autre quartier, défavorisées...).

Cette mixité rejoint un des objectifs récurrents des ACM, celui du « vivre ensemble », par l'ouverture aux autres, au monde, qu'elle représente. Elle agit également contre les discriminations, l'exclusion liées aux différences.

 

Si l'on fouille un peu, cette mixité peut être détaillée en plusieurs sous-catégories qui pourront vous aider à clarifier quelle(s) mixité(s) souhaiter pour l'ACM :

  • la mixité de genre : garçon / fille

  • celle liée au handicap : accueillir, agir avec des personnes porteuses de handicap

  • mixité de territoire et d'habitat : urbain / rural ; quartiers différents

  • mixité d'âges : de 0 à 120 ans (ou plus!!)

  • mixité sociale : différents groupes sociaux qui composent la société

  • mixité culturelle : selon ses origines, l'éducation reçue, ses pratiques habituelles, etc...

 

Mixité de genre

Ici il s'agit de faire cohabiter les garçons et les filles ensemble, en proposant des activités variées qui s'adressent aux deux sexes, de ne pas refuser qu'une fille joue au football par exemple. C'est également une attitude de tous les jours à exiger auprès des animateurs. Ce qui n'empêche pas, par moment, de proposer des actions unisexes. Il est bon d'avoir des moments entre soi.

Chez les adolescents, et plus particulièrement pour les filles à partir de la 6e, il a été remarqué qu'en ACM, les activités qui étaient proposées sont à dominante masculine ; ce qui interroge cette mixité et la place des filles dans ces structures (analyse de cette problématique dans la revue Débat-Agora Jeunesse n°59).

Aux équipes à ne pas les oublier, à leur proposer des actions plus féminines (fitness, danse, activités créatrices...). Ce qui participera à faciliter les relations entre les deux sexes et luttera contre le sexisme.

 

Mixité des publics en situation de handicap

Au-delà des obligations créées par la Loi 2005-102 du 11 février 2005 pour « l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », il s'agit, d'une part, de faciliter l'accueil des enfants porteurs de handicaps ; et d'autre part, d'organiser la rencontre entre jeunes « ordinaires » et jeunes handicapés. Ces actions ne sont pas neutres, elles se préparent, afin d'éviter que cela soit contre-productif pour les deux publics, non inclusif. Rencontrer auparavant la famille, les éducateurs s'ils sont placés en foyer. Les intégrer progressivement, de quelques heures à une journée ou une demi-journée.

Eviter d'accueillir un seul enfant handicapé, qui deviendrait « l'handicapé « du centre. Cela risque de se traduire aussi bien de manière positive, protectrice (mais qui ne lui permettra pas de s'épanouir, de gagner en autonomie), que de manière plus négative, par du rejet.

Il est bien d'avoir dans son équipe un animateur plus particulièrement dédié à ces enfants, formé à l'accueil de ce public (Aide Médico-Pédagogique, AMP, ou Moniteur-Educateur).

 

Mixité de territoire

Les enfants peuvent résider dans des territoires très contrastés : urbains ou ruraux, aisés ou en difficulté ; avec des architectures variées : modernes ou ancestrales ; etc...

Les habitants de ces différents espaces ont des manières de vivre qui ne sont pas toujours similaires ; certains quartiers ont des étiquettes qu'il n'est pas aisé de déconstruire, qui freinent les rencontres.

Faire côtoyer des enfants issus de lieux variés ne pourra qu'enrichir leur connaissance du monde, essayer de faire tomber les stéréotypes. Pourquoi ne pas organiser des inter-centres entre quartiers, entre ville et campagne ?

 

Mixité d'âges

Les sociétés humaines sont composées d'individus de tout âge, que ce soit en famille (les générations), au travail, dans la rue..., tous les âges se côtoient. Hors, pendant les périodes scolaires et en ACM, les enfants sont tous rassemblés par âge similaire, à part l'équipe de professionnels qui les encadre ; ce qui n'est pas vraiment représentatif de la vie en société.

D'où l'importance d'organiser des rencontres intergénérationnelles (et pas seulement avec des personnes âgées !), ce peut être avec de jeunes adultes (musiciens, apprentis...), des tout-petits (crèche...), d'autres adultes.

A l'intérieur même du centre, organiser un fonctionnement par activités et non pas par tranches d'âge (les enfants s'inscrivent aux activités présentées par les animateurs). Les relations, l'entraide, n'en seront que plus riches !

 

Mixité sociale

Le fonctionnement des sociétés modernes induit une stratification, une catégorisation des personnes par CSP (Catégories Socio-Professionnelles), des plus humbles aux plus aisées. Ces groupes sociaux privilégient un « entre soi », avec des habitudes, des activités identiques.

L'école publique et l'instruction obligatoire permettent le brassage, la rencontre de ces catégories, de même que les ALSH pour les enfants d'âge primaire. Malgré tout dans certains quartiers paupérisés ou, à l'inverse, aisés, ce brassage n'existe pas.

Evaluer la mixité sociale du centre, si elle existe ou pas, s'il est souhaitable de la développer. Tout en sachant que cette rencontre entre groupes sociaux différents n'est pas facile : codes sociaux éloignés ; stéréotypes, refus, sont courants. C'est un travail de longue haleine, étape par étape...

 

Mixité culturelle

Ici l'aspect culturel est à prendre au sens large : origines, religions, éducation reçue, activités pratiquées, etc... Elle induit le respect et l'acceptation de l'autre tel qu'il est dans ses différences, son altérité ; dans la limite du savoir-vivre, en toute sécurité (affective et physique).

Pour certains centres, c'est une pratique quotidienne par l'accueil d'enfants d'origines très variées ; pour d'autres, c'est l'exception.

Aller à la rencontre de ces familles, de leur culture, afin de mieux les comprendre.

Ne pas hésiter à suivre des formations sur l'interculturalité pour mieux vous outiller sur ce sujet.

 

 

Organiser toutes ces formes de mixité ne s'improvise pas, la rencontre humaine ne va jamais de soi. Ces thématiques doivent faire partie du projet éducatif ou pédagogique, être identifiées, choisies, expliquées et rappelées aux animateurs.

Favoriser toutes ces mixités oblige chacun à sortir de sa zone de confort, de son « entre soi », aide à vaincre ses peurs, dépasser ses représentations et stéréotypes sur un Autre. Cela permet d'acquérir de nouveaux savoirs, de faire de nouvelles rencontres, de devenir plus tolérant, plus empathique. Développer ces rencontres évite également le repli sur soi, véritable danger qui peut mener à un manque d'estime de soi, à un repli sur soi et/ou identitaire, à un rejet de l'autre quel qu'il soit, à la violence. Autant de missions éducatives menées par les ACM...

 

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 09:27

Tout comme son cousin, le BPJEPS LTP, ce diplôme vient d'être rénové et passe à 4 UC, à partir du 1er septembre 2017 pour les formations.

 

Les 2 premières UC sont les mêmes que pour le LTP (et tous les autres BPJEPS), voir l'article ci-dessous.

L'UC 3 s'intitule "Conduire une action d'animation dans le champ de l'animation sociale".

L'UC 4, "Mobiliser les démarches d'Education Populaire pour mettre en oeuvre des activités d'animation sociale".

 

Les compétences attendues sont les mêmes que pour  le BP en 10 UC, mais elles ont été remaniées et synthétisées.

 

La formation comportera 2 certifications:

- un dossier à rédiger et à soutenir devant un jury, sur la base d'un projet d'animation réalisé

- un dossier et une séance d'animation en structure, sur la base d'un cycle d'activités.

 

De même, des équivalences sont prévues pour les titulaires de certains diplômes :

- Moniteur-Educateur, Technicien de l'Intervention sociale, Bac Pro "Services de proximité" ou "accompagnement et soin, service à la personne" : UC 1 et 2

- BAPAAT, UC 3.

 

Tous les détails dans le référentiel ici : http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/bp_as_-_4uc_-_9_novembre_2016.pdf 

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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 10:19

A partir du 1er janvier 2017, ce BPJEPS sera en 4 UC, et non plus 10 UC; aussi bien pour les stagiaires en formation que pour les candidats en VAE.

 

- UC 1 "Encadrer tout public dans tout lieu et toute structure" : communiquer, connaître son public, participer au fonctionnement de la structure

- UC 2 "Mettre en oeuvre un projet d'animation" : concevoir, conduire, évaluer un projet d'animation

- UC 3 "Conduire une action dans le champ LTP et de direction ACM : organiser et évaluer les activités, encadrer une équipe, accueillir le public et l'équipe

- UC 4 "Mobiliser les démarches d'Education Populaire pour mettre en oeuvre les activités" : connaître son territoire, maîtriser les démarches pédagogiques, conduire les activités.

 

Les UC 1 et 2 sont transverses à tous les BPJEPS.

Nouveauté : les titulaires du BAFD ont par équivalence l'UC 3.

Les titulaires du BAPAAT ont par équivalence l'UC 4.

Pour ceux en cours de formation qui sont déjà titulaires de certaines UC de l'ancien BPJEPS, des mesures transitoires sont prévues (se référer au référentiel ci-joint).

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26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 16:00

Accueillir dans sa structure une personne en formation ne s'improvise pas.

Que ce soit un jeune ou une personne en reconversion, en BAPAAT, BPJEPS, DEJEPS; un emploi d'avenir, un tuteur est toujours demandé.

 

Qu'est-ce qu'être tuteur ?

 

Le tutorat se définit comme "une relation entre 2 personnes dans une situation formative (le tuteur et le tutoré)".

Le tuteur est donc un salarié de la structure qui va apprendre un métier, transmettre ses connaissances à une personne en formation, lors de situations professionnelles. C'est un formateur de terrain.

 

Les missions du tuteur sont de :

- Accueillir. Les débuts dans l'entreprise sont primordiaux pour le stagiaire, pour lui donner des repères, qu'il se sente à l'aise. Visite des locaux, organisation du travail, connaissance des collègues, etc...

- Communiquer régulièrement. Contextualiser les tâches: donner des éléments sur le territoire, le fonctionnement de la structure, le public. Ecouter les difficultés, répondre aux questions du stagiaire.

- Organiser le travail. En particulier veiller à la préparation, au bon déroulement des activités mises en place, qu'elles soient certificatives ou pas.

- Transmettre. Montrer, expliquer, conseiller... lors des situations professionnelles réelles afin que le tutoré donne du sens à ce qu'il a vu en cours.

- Evaluer. Mesurer les progrès réalisés, ceux restant à accomplir. Faire le lien avec le centre de formation.

Tout en faisant preuve de pédagogie: prendre le temps d'expliquer (par moment de plusieurs manières...), mettre en place des situations formatives, reprendre avec doigté les maladresses, encourager sans démagogie, recadrer, etc...

 

Des outils

 

- Le 1er est le référentiel du diplôme préparé par le stagiaire. Y sont inscrites les activités que le futur lauréat saura faire et les compétences attendues à l'issue de la formation, autant d'éléments qui servent de base à cet accompagnement. Indispensable à avoir ! Il permet de mesurer l'écart entre ce que le tutoré sait faire et sa marge de progression avant la fin de stage.

- le livret d'alternance (ou de formation). Il fixe des objectifs intermédiaires au fur et à mesure du déroulement du stage, les apprentissages en cours d'acquisition. Ainsi il sert de base de discussion et d'évaluation.

- des rendez-vous et debrifings réguliers

- Il est souhaitable de rédiger et compléter des grilles d'évaluation ou de progression individualisées, en lien avec le référentiel et le livret d'alternance, afin d'être au plus près avec le stagiaire, selon ses facilités et difficultés.

- la convention de stage. Elle est signée par les 3 parties: le centre de formation, l'entreprise d'accueil (dont le tuteur) et le stagiaire. Elle régit les relations entre tous.

- Individuellement, des formations existent pour se préparer à tenir ce rôle.

 

Des relations avec le centre de formation

 

Le tuteur est l'élément central de cette relation tripartite. Il est bien de créer une relation avec l'organisme de formation, de rencontrer des formateurs; d'être en cohérence vis-à-vis du stagiaire.

Il peut y avoir des réunions d'organisées tuteurs/centre de formation, des visites de terrain, des fiches de liaison à compléter.

Ne pas hésiter à les contacter, aussi bien pour une simple question que lorsque des difficultés surgissent avec le stagiaire.

 

Les épreuves certificatives

 

Afin de valider son diplôme, le tutoré va passer des épreuves, soit en conditions réelles (menée d'activités avec son public, sous l'oeil d'un expert), soit à l'appui d'un dossier d'activités réalisées et analysées, à l'oral devant un jury.

Le tuteur accompagne ces préparations, ces écrits; discute et pose les projets.

Il est également présent lors des menées d'activités certificatives.

 

 

Etre tuteur n'est pas de tout repos ! Mais en même temps c'est un challenge d'accompagner des personnes en formation, vers l'acquisition de compétences professionnelles. C'est également très valorisant de transmettre ce que l'on sait !

Ainsi, l'on peut dire que le tutorat s'inscrit complètement dans une démarche d'éducation populaire, racine de l'animation...

 

 

Le cercle vicieux et vertueux du tutorat !!

Le cercle vicieux et vertueux du tutorat !!

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 18:35

"Laïcité", "Respect", "Citoyenneté", "Vivre Ensemble", "Discrimination", "Attentats"…, autant de mots (ou leur inverse) qui reviennent dans le quotidien des animateurs, dans les projets et objectifs pédagogiques.

Mais qu'en faire ? Comment leur donner de la profondeur, des couleurs, de la réalité avec les enfants et les ados ?

Les animateurs, comme tout travailleur social, se retrouvent en première ligne face à tous ces évènements, ce quotidien de plus en plus difficile. Ils ne peuvent ignorer ces situations, rester de marbre, insensibles; ni réagir de façon démesurée. Ce sont des acteurs éducatifs, en contact avec la future génération d'adultes qui un jour prendra ses responsabilités (enfin on l'espère !).

Afin qu'ils aient des réponses construites, cohérentes auprès des jeunes, des familles, il est nécessaire qu'ils soient sensibilisés à ces questions, qu'ils aient du contenu, de la réflexion, une ligne de conduite à tenir; éléments qu'ils ne trouvent pas toujours autour d'eux.

D'où la nécessité pour les responsables de mener avec les équipes des temps d'échanges, d'information, de réflexion sur ces sujets.

FAIRE REFLECHIR SUR CES QUESTIONS BRULANTES

Il n'est pas question de mener des temps formels qui risqueraient de prendre la tournure de leçon de morale ou de "Il faut que…" qui ne feraient que glisser sur les individus, sans prise sur eux.

Retrouvons donc nos chères méthodes actives…

Plusieurs scénarios possibles

Rebondir sur un événement en structure

Quel centre n'a pas vu ce genre d'événements où se mêlent questions religieuses, manque de respect, fermeture aux autres ?

En dehors de la réaction éducative à avoir auprès des jeunes, il faut rebondir dessus en équipe, poser des mots, des analyses; en profiter pour étayer les animateurs devant de telles situations.

 

Parler de l'actualité nationale ou internationale

Plus personne n'est imperméable aux médias que ce soit par la télévision, Internet, les réseaux sociaux, l'actualité est surabondante (du simple fait divers "chien écrasé" aux faits les plus dramatiques). Son analyse est très variable, de la donnée brute à des commentaires plus réfléchis. L’ACM n'est pas une bulle coupée du monde, l'actualité y entre, au moins lors de discussions informelles, des questions ou remarques des enfants.

Pour relativiser, analyser, les esprits doivent être formés à cette distanciation et tout le monde n'est pas au même niveau…

Provoquer la discussion

Que ce soit lors de la conception ou de la relecture du projet pédagogique ou un jour lambda, le directeur peut avoir l'envie d'aborder un tel sujet de manière formelle, après avoir remarqué auprès des animateurs, un manque de réaction, un mauvais positionnement, un emballement, une méconnaissance de ces sujets, etc…

Différentes méthodes et outils d'action

Il n'est pas question de discuter de ces sujets sérieux entre deux portes, mais de poser des temps formels si l'on veut que les choses avancent, que les équipes aient un meilleur positionnement.

Quelque soit la thématique, les méthodes et outils sont variés, quelques exemples :

Faire intervenir un "expert"

Selon votre sujet, dénicher un spécialiste de la question et préparer avec lui son intervention (1/2 journée peut être suffisante). Vis-à-vis des animateurs, privilégier des contacts interactifs, éviter une présentation trop magistrale et prévoir des temps de questionnement.

Préparer ce temps de discussion

Dans un premier temps, lancer le sujet et demander à chacun (ou en binôme) de préparer la présentation d'une partie de ce sujet, tout en leur laissant du temps pour cette réalisation.

Puis, mettre en commun. Les présentations pourront être variées : exposé papier ou sous Power-Point, quiz, saynettes, recension d'articles de presse, etc…

Ne pas oublier de conclure en relevant les points essentiels, les positionnements éducatifs choisis.
 


Sous forme de grand jeu

Pour garder une dimension joyeuse sur ces thèmes pas toujours gais, pourquoi ne pas réaliser un grand jeu où toute l'équipe participera ? A l'image de ceux que les animateurs conçoivent pour leurs jeunes…

Le plus simple, sur les bases du principe du jeu de l'oie: avancer en répondant à des questions sur la thématique, scindée en 3 ou 4 sous-thèmes. Chaque animateur (ou équipe) aura au préalable préparé les questions pour 1 sous-thème (et donc aura acquis des connaissances, revu ses idées).

Le Théâtre-Forum

La méthode du Théâtre-Forum permet de vivre, d'exprimer ses idées, de se confronter aux autres, afin d'avancer dans des possibles réalisables co-construits ensemble.

Et pourquoi pas, par la suite, présenter certaines saynètes préparées par les animateurs à leur public (enfants comme adultes) ??

Voir mon article de présentation de cette activité ici.

Sortir des murs

A la place de la sacro-sainte réunion hebdomadaire, pourquoi ne pas aller hors les murs, visiter certains lieux porteurs de sens, tels que L'Institut du Monde Arabe à Paris, le Camp des Milles à Aix-en-Provence, celui du Struthof en Alsace, etc… ? A vous de faire des recherches locales !

Rencontrer des citoyens actifs, des associations qui œuvrent pour développer les liens sociaux, qui créent des rencontres a priori improbables (inter-religieuses, inter-ethniques…) ?

EN CONCLUSION, ACCOMPAGNER L'ANIMATEUR-CITOYEN

Toutes ces actions reposent sur la volonté des directeurs d'ACM et de leurs responsables de mener des actions de formation, ou plutôt d'accompagnement des animateurs de terrain.

L'animateur est un modèle pour les jeunes, les adultes qu'il accompagne. Face à ces événements difficiles, le public ne comprendra pas, se détournera de lui, voir ne le respectera pas, s'il ne trouve pas de réponse, ni d'avis auprès de lui, s'il manque de positionnement.

Cette situation sera d'autant plus difficile pour lui, voire incompréhensible, s'il n'a pas réfléchi, construit un savoir sur ce sujet; s'il ne sent pas épaulé par sa direction.

Pour le directeur et son équipe ce sont des attitudes, des réactions fréquentes, qui peuvent se révéler fatigantes, usantes. Autant prendre du recul par des discussions en équipe, en dehors de l'urgence du quotidien, en élaborant des réponses cohérentes, construites en équipe.

L'Education Populaire s'adresse également aux équipes, pas uniquement au public accueilli. Il est du devoir des dirigeants de telles structures de forger l'esprit critique de leurs salariés, de leur apporter des éléments de connaissance et de réflexion, de leur laisser prendre des responsabilités, etc…, bref, de s'émanciper, tout en menant des actions collectives.

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6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 19:34
Schéma Méthodologie de Projet

Un essai de schéma de Méthodologie de Projet (niveau BPJEPS), afin de synthétiser ce qui est attendu...

DIAGNOSTIC

Les forces, les faiblesses

Externe (du territoire)

Plus ou moins développé selon si votre structure est en milieu ouvert ou pas, selon son ouverture sur l'extérieur, ses partenariats, sur quoi elle s'appuie.

  • Géographie, Histoire
  • Population
  • Economie (son évolution, secteurs professionnels présents, emploi/chômage …)
  • Scolarité si projet en lien avec des enfants, des adolescents
  • Infrastructures (services publics, bâtiments, transports…)
  • Vie sociale (associations, évènements…)

Interne (de la structure)

  • L'historique
  • Le fonctionnement habituel
  • Le personnel (organigramme, rôle et missions de chacun)
  • Le budget

Du public accueilli

  • Nombre, évolution
  • Principales caractéristiques physiques, psychiques, sociales (en lien avec leur autonomie)

PROJET DE SERVICE, D'ETABLISSEMENT

Le rappel des valeurs, des buts et objectifs politiques, éducatifs de l'employeur

MON CONSTAT

Par rapport aux forces et faiblesses du diagnostic; aux manques et aux améliorations possibles; aux besoin et envies du public concerné; à ce que je suis; à ce que mon chef, mon équipe me demandent,

→ ce qui me fait réagir, ce à quoi je suis sensible selon qui je suis, ce que je sais faire : ce que je souhaiterais mettre en place en cohérence avec le projet d'établissement.

LE PROJET D'ANIMATION / LE PROJET PEDAGOGIQUE

  • Rappel des caractéristiques du territoire, de la structure et de son projet d'établissement
  • Le public choisi (caractéristiques générales et particulières de "mon" public)
  • Les objectifs généraux, les objectifs spécifiques / opérationnels, leur évaluation prévue
  • Les moyens humains, matériel, financiers engagés
  • Les partenariats éventuels
  • Le plan d'action (préparation, tâches à réaliser, rétro-planning)
  • Les activités prévues, inscrites dans un planning; la/les pédagogies appliquées

DEROULEMENT DES ACTIVITES

Chaque activité ou atelier prévu, sur une ou plusieurs séances.

Une fois chacune réalisée, leur évaluation est rédigée, discutée, analysée.

EVALUATION DU PROJET D'ANIMATION

Toutes les activités prévues étant faites ou si le temps imparti est passé, réaliser l'évaluation : répondre aux critères et indicateurs posés initialement en amont, en regard des objectifs.

Analyser ces réponses, mesurer les écarts éventuels, afin de pouvoir dire si globalement le projet a donné satisfaction ou pas.

Donner une suite à ce projet soit en allant plus loin, en le modifiant, ou passer à un autre projet, toujours dans le respect du projet d'établissement.

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 08:30

 

Face aux derniers évènements, plus que jamais l'éducation populaire doit se déchaîner !

 

Que chacun ait assez de culture générale, de libre arbitre pour choisir,

Ne pas suivre aveuglément, ne pas être grégaire, ne pas chercher à comprendre  

Ne pas tomber dans l'obscurantisme

Ne pas basculer dans le terrorisme où l'individu est nié, utilisé

Développons des ateliers culturels, des débats.

 

Que chacun ait du savoir-vivre, prenne soin de l'autre,

Ne s'enferme pas dans sa tour d'ivoire "Moi, Moi, Moi" !

Se sourire, se saluer, discuter, rire ensemble.

Connaître et respecter les religions des autres, sans violence.

Créons des moments conviviaux, de partages, de solidarité.

 

Que chacun s'engage dans la société, à son niveau,

Dans son travail, pendant son temps libre.

Défense de l'environnement, entraide, transmissions de savoirs…

Les thèmes, les initiatives, ne manquent pas.

Soutenons ces initiatives par notre professionnalisme.

 

Pour qu'il n'y ait plus de parents désorientés, de jeunes perdus qui s'engagent dans des extrémismes violents par désenchantement, dégoût de n'avoir pas trouvé de place dans notre société.

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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 11:50
L'animateur et son public, par définition, ne sont pas faits pour rester en vase clos, dans sa structure. Aussi, l'organisation de rencontres intergénérationnelles permettent le contact avec des personnes d'âges différents à travers des projets, des activités en commun.
 
interG 3
 
 
Que ce soit avec des enfants en ALSH, des ados en accueil de jeunes, des étudiants, tous en sortiront "grandis" d'avoir rencontré des personnes plus âgées, qui sont en clubs ou vivent en foyers-logement ou en EHPAD.
 
Ces actions devront être menées ensemble, en co-activité et reposeront sur des notions de partage, d'échanges.
 
Avant de démarrer de tels projets, il est nécessaire de poser le projet et donc les objectifs.  
Objectifs possibles pour les personnes âgées
 - partager ses expériences, son vécu; les valoriser
- découvrir de nouvelles pratiques
- s'exprimer
- les stimuler socialement, de manière cognitive  
 
Objectifs pour les jeunes
- prendre conscience des différences
- s'inscrire dans le temps
 - développer la solidarité, le respect entre les âges
 
Objectifs communs
- découvrir, maîtriser certaines techniques
- exposer, valoriser ses réalisations
- passer des moments agréables
- rencontrer des personnes d'âges différents    
     
Déroulement
Afin qu'il y ait réellement des rencontres, des amitiés qui naissent, le projet doit être inscrit dans le temps et nécessitera plusieurs rendez-vous, s'étalera sur plusieurs mois, voir plusieurs années.
-          Initialement, rencontrer le personnel, poser le cadre, le rythme, les objectifs
-          Au début, 1ers contacts simples, autour d'un goûter, de chansons; prendre le temps de faire connaissance des personnes, des locaux, du personnel pour rassurer les 2 publics
-          Puis dans un 2e temps, commencer le projet, les activités prévues
-          A la fin, évaluation du projet et sa valorisation (exposition, vernissage, ds la presse…)
-          Prévoir un prolongement, une suite; un autre projet.
     
Activités possibles
Privilégier les activités culturelles et autour des 5 sens
-          Maternelles : environ 45 minutes. Activités sensorielles (en stimulant au moins 2 sens). Peinture, jardinage, chants, cuisine…
-          Elémentaires : environ  1h. Avec eux tout est possible ! Autour de thèmes tels que :
Ø  "avant / maintenant" : l'école, le quartier/la commune, les métiers, la presse
Ø  "lecture/écriture" : écrire une nouvelle ensemble qui se passerait dans le commune, l'EHPAD, un roman-photos; lectures réciproques; jeux d'écriture
Ø  Jardin : fleurs, fruits, légumes; herbier
Ø  Arts : peinture murale (int / ext); photos et exposition, ateliers communs menés par des pros, chants, musique, danse…
Ø  Cuisine : ateliers, recettes…
-          Ados : les mêmes activités auxquelles peuvent se rajouter des visites individuelles, de l'informatique, de la vidéo… Elles reposeront également sur les passions personnelles des ados.
     
 Attitudes de l'animateur
-          Facilitateur entre les 2 publics; les animateurs se doivent d'être cohérents entre eux
-          Veille à ce que tous soient acteurs; que les personnes âgées restent dans leur rôle d'adulte (celui qui sait, qui montre, raconte…)
-          Ne pas mettre en échec
-          Etre permissif, bienveillant : laisser des amitiés, des liens grands parents / petits enfants se mettre en place
-          Activités inscrites dans le temps; garder le contact entre les activités (courriers, téléphone…)
-          Ne pas oublier la place des familles (personnes âgées: les informer, qu'elles soient présentes car les connaissent bien, les stimulent ; enfants: les informer, les rassurer).
 
 Administratif
-          Etablir une convention entre les établissements (projet en lui-même, lieux, planning prévisionnel, moyens mis à disposition…)
-          Autorisation parentale pour les mineurs
-          Compte-rendu des activités auprès des supérieurs, des partenaires, des financeurs.
 
 
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Ces projets sont des moments forts qui visent la citoyenneté de chacun, à maintenir/développer les liens sociaux, à inscrire chacun dans notre société quelque soit son âge.
 
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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 14:15

Les inscriptions pour ce concours commencent le mois prochain (le 18 novembre exactement), pour des épreuves en mars 2015.

 

- En externe, il est ouvert aux candidats titulaires d'un BAPAAT (ou diplôme équivalent).

- En interne, aux contractuels ou aux fonctionnaires ayant au moins 1 année de service dans n'importe quelle fonction publique.

- Pour le 3e concours, les candidats doivent avoir au moins 4 ans d'activités professionnelles ou bénévoles en animation.

 

Etapes :

- se préinscrire en ligne sur les sites des Centres de Gestion (cdg) organisateurs (adresse internet : cdg + n° du département)

- renvoyer son dossier complet avant le 18 décembre 2014.

 

Epreuves d'Admissibilité :

- En externe : QCM (fonctionnement collectivités locales, sécurité, hygiène, règlementation...), en 45 minutes.

- En interne : QCM (activités, connaissance des publics...), en 45 minutes, coefficient 3 ; rédaction d'une note à partir d'un document relatif à l'animation, en 2 heures, coefficient 2.

- 3e concours : questions sur l'organisation, le fonctionnement des collectivités locales, en 45 minutes, coefficient 2 ; questions pour la résolution d'un cas pratique, en 1h30, coefficient 2.

 

Pour ceux qui le souhaitent, j'ai des exemples de QCM et des rapports de jury des concours précédents. Je peux également vous accompagner dans la préparation de ce concours...

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21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 19:11

 

Sans reprendre toute la méthodologie de projet en animation, il existe un moyen visuel, schématique, pour présenter le coeur de son projet : le logigramme.

 

logigramme.jpg

Rien n'empêche d'y ajouter d'autres informations importantes, sous forme de texte, de plannings, de flèches; sans toutefois surcharger l'ensemble.

 

Ce logigramme peut aussi être intégré dans une diapositive lors d'une présentation visuelle sous forme de diaporama du projet d'animation et/ou de son bilan.

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