Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de l'animation professionnelle
  • : Des articles de fond et d'actualité sur tout ce qui touche l'animation professionnelle: les publics, les actions, la formation, etc...
  • Contact

Profil

  • animpro
  • Professionnelle et formatrice en animation socio-culturelle, je cherche à faire partager l'actualité de ce secteur
  • Professionnelle et formatrice en animation socio-culturelle, je cherche à faire partager l'actualité de ce secteur

Recherche

27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 21:36

De plus en plus d'enfants, d'adolescents vivent en ville et ont perdu cette relation à la nature, ne connaissent que les fruits et les légumes sur les étalages des supermarchés, que les fleurs coupées. Or, ces derniers sont issus de tout un cycle, du travail des agriculteurs qui est méconnu le plus souvent des publics des ACM.

 

Quant aux personnes âgées, pour nombre d'entre elles, se fut une activité et des gestes pratiqués,  en tant que loisir ou par nécessité.

 

Un tel atelier présente de nombreux avantages, aussi bien en termes éducatifs que sociaux.

 

 

 

L'intérêt d'un atelier jardinage

 

Ce genre d'action permet de développer le sens de l'écocitoyenneté, le respect de l'environnement, donne du sens à la notion de développement durable.

 

Quelque soit le public accueilli, une telle activité présente de nombreux avantages. Les objectifs pédagogiques sont nombreux :

 

-          Découvrir / comprendre le cycle de la vie (de la graine à planter aux fruits à récolter); ce qui permet de connaître / maintenir des repères temporels

 

-          Stimuler les 5 sens, surtout l'odorat, le toucher et la vue.

 

L'odorat avec toute la variété des fragrances et ses notes de tête, de cœur et de fond, tel un parfum.

 

Le toucher des feuilles, des fruits, des légumes: rugueux, doux, piquant…

 

La vue avec toute la richesse des couleurs des fleurs, des fruits…

 

-          Maintenir / Améliorer la santé, étant donné que cette activité se passe à l'extérieur, que l'individu a une activité physique

 

-          Avoir le plaisir de récolter ses propres fruits et légumes, de les consommer, les cuisiner

 

-          Acquérir / se rappeler des gestes (repiquage, bêchage…) et savoirs techniques

 

-          Développer le sens des responsabilités

 

-          S'entraider pour mener à bien ces pousses

 

-          Proposer des moments de convivialité

 

-         

 

 

Les moyens nécessaires

 

En premier il s'agit de pouvoir accéder à une parcelle de terre pour les plantations. Si votre structure n'a pas de terrain adéquat, se renseigner auprès de votre mairie ou d'associations de jardiniers amateurs.

 

Pour les personnes en institution, handicapées ou très âgées, au sein de la structure, un espace extérieur peut y être aménagé soit en pleine terre, soit par l'intermédiaire de bacs en hauteur sous lesquels un fauteuil peut se glisser.

 

 

Bien sûr, il va falloir du terreau, des graines ou des semis, de l'engrais, des insecticides (naturels, c'est plus développement durable !); des outils.

 

 

Au début, renseignez-vous auprès de professionnels ou d'amateurs éclairés pour acquérir un minimum de savoirs, être guidé (à moins d'avoir un animateur passionné dans l'équipe !).

 

 

Faire attention à…

 

-          C'est un projet collectif étant donné que chacun va y participer. En amont il est donc nécessaire d'obtenir l'adhésion d'un maximum de personnes (public comme collègues et supérieurs). Il vaut mieux prendre le temps de réfléchir ensemble à ce que l'on va y planter, dessiner les plans, se répartir les rôles, visiter d'autres jardins, etc. Et au fur et à mesure, réguler, rappeler les règles.

 

-          Un tel atelier s'inscrit dans le temps. C'est un projet à mener au moins sur plusieurs mois afin d'en voir les résultats. Le produit fini (fruits, légumes, fleurs) n'est pas immédiat ! Il faut donc garder la motivation, l'entrain, s'astreindre à venir arroser, désherber régulièrement.

 

 

Une grande variété de styles de jardins

 

Sans rentrer dans des détails et techniques de professionnels (jardins à la française, anglais, rocailles…), il existe différentes modèles de jardins, en dehors de celui personnel ou implanté dans la structure.

 

 

 

En institution, les jardins thérapeutiques

 

Pour un public hospitalisées ou accueillant des personnes âgées et/ou handicapées, le plus souvent les plantes sont mises dans les bacs spécifiques adaptés au passage des fauteuils en-dessous. Le choix des plantes est réfléchi. Il s'agit de planter des essences qui vont plus particulièrement stimuler les sens, la motricité fine. C'est également un lieu ouvert aux visiteurs, aux salariés.

 

 

 

Pour tous, les jardins partagés

 

Véritable lieu de rencontres sociales entre les habitants d'un quartier, d'un village, qui le plus souvent est géré par une association dédiée. C'est un endroit où chacun a un lopin de terre certes, mais le plus souvent non clos et où sont mis en place des espaces communs ; où les moyens sont partagés ; où des moments conviviaux peuvent être organisés (pique-nique, soirées à thème…). C'est également un lieu d'apprentissage du "bien vivre ensemble" avec des décisions collégiales, des échanges de conseils, des moments d'amitié.

 

Rien n'empêche un ALSH, un accueil jeunes, un EHPAD de prendre en gestion une parcelle d'un tel jardin et ainsi de participer en plus à tous ces moments de rencontres.

 

 

 

Les jardins adaptés

 

Ce sont des jardins, le plus souvent publics, qui ont été adaptés également aux personnes porteuses de handicap : lecture en braille des essences ou autres renseignements, sans escalier mais avec des pentes, allées larges, bacs en hauteur, etc.

 

Pourquoi ne pas en créer un de la sorte en ACM ? Et ainsi amener les enfants à réfléchir aux conséquences des différents handicaps…

 

   

Les jardins d'insertion

 

Ici, ces jardins sont à destination d'un public jeunes/adultes en insertion socioprofessionnelle. Le plus souvent ils sont gérés par des entreprises d'insertion et les participants sont des salariés en contrat aidé qui apprennent les techniques agricoles, bénéficient et vendent leur production. Dans de telles structures, l'animateur a un rôle social, d'accompagnateur, de conseiller en insertion.

 

Un exemple : http://lesjardinsdelasiagne.net

 

 

 

Autant d'usages variés d'un jardin…

 

 

 

On peut également aller plus loin que la pousse et la récolte, se servir de ces jardins comme lieu, support pour mener d'autres activités :

 

-          un lieu culturel avec des ateliers peinture (la richesse des couleurs des végétaux!!), du land-art, des saynètes de théâtre en milieu naturel

 

-          créer une exposition (textes, photos, dessins…) du cycle de ces jardins à travers les saisons, la pousse des plantes

 

-          rencontrer d'autres jardiniers, effectuer des visites diverses et variées…

 

 

 

Et maintenant "y'a plus qu'à…" ! Prenez vos pelles et vos pioches !!

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

T
Cet article met vraiment en avant les bénéfices du jardinage pour les personnes âgées. De nombreuses maisons de retraite proposent d'ailleurs cette activité nature tout au long de l'année. Et pour<br /> les citadins, comme Jean-François le précise, il y a d'autres activités disponibles.
Répondre
J
Les vertus apaisantes du jardinage sont bien connues, mais il n'est pas toujours aisé de proposer cette activité en ville. Heureusement, il existe d'autres animations sur le même thème, comme le<br /> kit pour découvrir ou se remémorer des senteurs de la nature. Un grand succès auprès des pensionnaires, en général.
Répondre
A
<br /> <br /> ou tout simplement arriver à sortir les résidents d'EHPAD dans un jardin...<br /> <br /> <br /> <br />